EN BREF
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Pour les entrepreneurs souhaitant se lancer en franchise, plusieurs millésimes de soutien sont à leur disposition afin de faciliter leur accès au financement. Tout d’abord, le recours à un prêt bancaire est souvent indispensable, mais il exige un apport personnel de 20 à 30 %. Pour ceux qui n’ont pas cette somme, des solutions telles que les aides publiques, les prêts d’honneur et l’accompagnement de réseaux d’accompagnement existent. Les prêts d’honneur, qui sont des prêts à taux zéro sans garantie, permettent de constituer des fonds propres et peuvent débloquer des financements bancaires supplémentaires. D’autres dispositifs incluent l’Aide à la création ou reprise d’entreprise (ACRE) et des options de crowdfunding pour recueillir des financements par le biais de plateformes en ligne. En outre, les candidats à la franchise peuvent bénéficier de garanties et d’aides spécifiques selon leur situation, notamment pour les demandeurs d’emploi.
Se lancer dans le monde de la franchise est une aventure passionnante, mais qui s’accompagne de défis financiers. Afin d’accompagner les entrepreneurs, il existe une multitude de soutiens financiers et d’aides publiques qui facilitent le démarrage et la pérennité d’un projet. Cet article propose un tour d’horizon des différentes aides disponibles pour les futurs franchisés, notamment les prêts d’honneur, les garanties, et les diverses subventions, ainsi que des témoignages inspirants d’entrepreneurs ayant su tirer profit de ces dispositifs.
Le contexte financier pour les franchisés
Pour lancer une franchise, il est souvent indispensable de recourir à un prêt bancaire. Cependant, les établissements financiers exigent généralement un apport personnel d’environ 20 % à 30 % du montant total de l’investissement. Mais que faire si cet apport fait défaut ? Plusieurs dispositifs d’aides publiques sont mis à disposition des entrepreneurs pour les accompagner dans leur phase de création d’entreprise.
Les prêts d’honneur : une aide précieuse
Les prêts d’honneur sont des dispositifs particulièrement attractifs pour les franchisés. Accordés sans intérêts ni garanties, ces prêts doivent être remboursés après un différé qui permet au créateur d’entreprise de se constituer une trésorerie au démarrage. Par exemple, Initiative Loire Atlantique propose des prêts pouvant atteindre 10 000 euros. Selon Sarah Fleury, une franchisée, la préparation d’un dossier solide est cruciale pour convaincre les jurys d’attribuer ces prêts.
Un effet levier pour les financements
Obtenir un prêt d’honneur peut également aider à débloquer des financements bancaires plus importants. Selon des experts, pour chaque euro obtenu en prêt d’honneur, il est possible de lever jusqu’à 8 ou 9 euros supplémentaires auprès des banques. Ce phénomène d’effet de levier est primordial pour nombreux franchisés, car il leur permet de compléter leur financement et de démarrer leur activité sur des bases solides.
Les aides publiques : un soutien à ne pas négliger
Au-delà des prêts d’honneur, différentes aides publiques existent pour les futurs franchisés. Ce soutien se traduit par des subventions, des exonérations de charges sociales, ou même des prêts à taux zéro. Le programme France Travail, par exemple, donne des indications sur les droits des demandeurs d’emploi qui souhaitent créer leur entreprise. L’Aide à la création ou à la reprise d’une entreprise (ACRE) représente aussi un atout en permettant une exonération partielle des charges sociales.
Le rôle de Bpifrance
Bpifrance joue un rôle essentiel en garantissant certains prêts, qui permettent aux banques d’être plus enclines à financer des projets à risque. En 2024, l’organisme public prévoyait de garantir 50 000 créations d’entreprise. Les franchisés peuvent bénéficier d’un accompagnement précis par les conseillers financiers de Bpifrance, qui sont en mesure de valider des garanties jusqu’à 200 000 euros, ce qui facilite encore plus l’accès aux financements.
Les plateformes de financement participatif
De plus en plus, les porteurs de projet se tournent vers le crowdfunding pour financer leur affaire. Ce mode de financement permet de rassembler des fonds via des plateformes en ligne. Athénais Laine, par exemple, a réussi à collecter 100 000 euros grâce à une plateforme européenne tout en complétant son budget par d’autres sources de financement, telles que les prêts d’honneur. Cette option est particulièrement appréciée des jeunes entrepreneurs qui ont du mal à convaincre les banques de leur accorder des prêts traditionnels.
Réseautage et accompagnement : clés de réussite
En plus des aides financières, le réseautage et l’accompagnement sont des éléments cruciaux qui contribuent à la réussite d’un projet de franchise. Des réseaux tels que Réseau Entreprendre ou l’Adie offrent des formations, des conseils et une mise en réseau des futurs franchisés. Ces organisations prennent en charge une partie des risques en accompagnant les futurs entrepreneurs dans leurs démarches financières.
Le soutien des familles et amis
Il est également intéressant de noter que beaucoup d’entrepreneurs, comme Sarah Fleury, ont recours à la love money, qui désigne les fonds apportés par des proches. Ce soutien financier, qui prend souvent la forme de prêts sans intérêts, démontre la vitalité du réseau personnel dans le parcours entrepreneurial. En effet, dans le contexte actuel, les demandeurs de prêts se tournent deux fois plus vers leur famille qu’avant la pandémie de Covid-19, ce qui prouve que l’entraide joue un rôle significatif dans le financement des projets.
Les subventions et aides régionales
Il est crucial d’explorer toutes les possibilités d’aides, y compris celles qui viennent des collectivités locales. Chaque région a ses propres dispositifs, souvant en lien avec des objectifs économiques spécifiques. Les collectivités locales peuvent proposer des prêts à taux zéro ou des souscriptions pour les jeunes entreprises. Les concours organisés par ces mêmes collectivités peuvent aussi permettre d’accéder à des financements, tout en favorisant le réseautage.
Les programmes pour les quartiers prioritaires
Pour favoriser l’entrepreneuriat dans les quartiers prioritaires, Bpifrance a lancé le programme « Entrepreneuriat quartiers 2030 », qui vise à accompagner 100 000 nouveaux entrepreneurs d’ici 2027. Ce type d’initiative souligne l’importance de l’accompagnement adéquat pour surmonter les obstacles financiers rencontrés par certains individus.
Les difficultés rencontrées par les entrepreneurs
Malgré l’existence de ces aides, de nombreux entrepreneurs font face à des difficultés pour accéder aux financements. Selon des experts, 90 % des subventions disponibles ne sont pas utilisées, un constat préoccupant. Les entrepreneurs sont souvent perdus dans le dédale des dispositifs, cité comme l’un des remparts à l’accès à ces aides. Les chambres consulaires devraient jouer un rôle clé en orientant correctement les porteurs de projet.
Le besoin d’une meilleure visibilité
Pour lutter contre ce manque d’accessibilité, il est essentiel de rendre les aides plus visibles. Chaque année, plusieurs milliers d’aides sont mises en place, mais il est souvent difficile pour les entrepreneurs de comprendre quelles sont celles qui leur sont accessibles. C’est pourquoi les outils numériques peuvent jouer un rôle crucial en aidant à orienter les projets vers les bonnes sources de financement.
Les entrepreneurs en reconversion : une cible à privilégier
Une grande part des candidats à la franchise provient de milieux salariés en reconversion. Des programmes spécifiques peuvent leur être proposés, comme l’Arce, qui permet de percevoir une partie de leurs allocations-chômage sous forme de capital. Ce dispositif est un moyen supplémentaire d’aider ces candidats à se stabiliser financièrement tout en montant leur projet de franchise.
Les opportunités offertes par la microfranchise
La microfranchise s’est également révélée être une alternative viable pour de nombreux entrepreneurs. Ce modèle permet d’investir dans une activité à faible coût, tout en bénéficiant du soutien d’un franchiseur. Dans le domaine des services à la personne, divers réseaux de microfranchises comme Mamie Régale ou Ombrelle Services se développent, offrant des opportunités d’emploi en parallèle.
Des concours et des initiatives pour l’entrepreneuriat
Enfin, participer à des concours ou à des initiatives d’accompagnement peut également être un moyen de sécuriser des financements. Ces évènements permettent de présenter son projet devant un jury et souvent d’obtenir des récompenses financières qui peuvent aider à la mise en œuvre du projet. Les collectivités, les fédérations professionnelles et même des réseaux d’accompagnement organisent régulièrement ce type d’événements.
L’importance de l’accompagnement personnalisé
Au-delà des financements, le besoin d’un accompagnement personnalisé est crucial pour de nombreux entrepreneurs. Chaque projet est unique et nécessite un suivi adapté. En profitant de l’expertise des réseaux et des organismes d’accompagnement, les entrepreneurs peuvent mieux appréhender les difficultés et se donner toutes les chances de succès.
Vers une meilleure intégration des aides
La collaboration entre divers acteurs, que ce soit les banques, Bpifrance, et les réseaux d’accompagnement, doit être optimisée pour garantir une meilleure intégration des aides dans le parcours entrepreneurial. Identifiant les points de blocage, il est possible de favoriser un écosystème où chaque créateur d’entreprise peut effectivement accéder à l’ensemble des soutiens disponibles.
Une nouvelle dynamique pour l’entrepreneuriat
En somme, les diverses options de soutien proposées aux franchisés, à travers des prêts, des aides publiques, et un accompagnement varié, témoignent d’une volonté collective de dynamiser l’entrepreneuriat. Quand bien même le chemin est semé d’embûches, les possibilités de financement existent bel et bien, et la clé réside souvent dans la recherche et l’exploration de toutes les alternatives disponibles.
Témoignages sur les millésimes de soutien pour entreprendre en franchise
“Au départ, je ne savais pas par où commencer. Mon rêve de posséder une franchise semblait hors de portée sans un apport personnel. Alors que je m’apprêtais à abandonner, j’ai découvert le programme d’aide des réseaux d’accompagnement. Grâce à une aide publique qui a complété mon apport, j’ai enfin pu obtenir un prêt bancaire et lancer ma franchise. C’est le soutien que j’ai reçu qui a fait la différence ! » témoigne Luc, nouvel entrepreneur dans le secteur de la restauration.
“J’étais résignée à devoir abandonner mon projet car je n’avais pas d’argent de côté. Puis, un ami m’a parlé des prêts d’honneur. J’ai donc sollicité un prêt dans un réseau d’accompagnement et, à ma grande surprise, j’ai été acceptée. Ce soutien m’a permis de lever plus de fonds et je peux maintenant dire que je suis franchisée !” raconte Stéphanie, qui a ouvert son magasin de vêtements.
“Après une longue carrière dans le secteur bancaire, j’ai décidé de me lancer dans la franchise, mais les banques étaient hésitantes. Un conseiller m’a recommandé de solliciter un financement via Bpifrance. En recevant une garantie pour mon projet, j’ai réussi à convaincre une banque de me prêter de l’argent. Cela a été un véritable tremplin pour réaliser mon rêve,” explique Marc, aujourd’hui à la tête de son propre centre de fitness.
“Je savais que j’avais besoin d’un solide dossier pour soumettre une demande de prêt. J’ai donc fait appel à un réseau qui m’a guidé tout au long du processus de création. Ils m’ont aidé à préparer mon dossier et à trouver des aides financières adaptées. Je ne serais pas là où je suis aujourd’hui sans ce soutien essentiel,” partage Aline, franchisée dans le secteur des services à la personne.
“Tout le monde pensait que créer un commerce était réservé aux personnes aisées. Mais grâce à des organismes comme Initiative France, j’ai pu bénéficier d’une aide à la création d’entreprise qui m’a permis d’investir dans ma franchise. Cela prouve qu’avec de la motivation et un bon accompagnement, même ceux qui partent de rien peuvent réussir,” affirme Julien, fondateur d’une franchise de produits bio.